Pour sortir des sentiers battus, une promenade sur le Bosphore permet de découvrir des quartiers authentiques d’Istanbul. La balade se fait à pied, en longeant le détroit. La ville étant bouillante, vous pouvez envisager de le faire à bicyclette mais cela n’est pas sans son lot de stress : pas de piste cyclable, un trafic intense. Puis, en tant que touriste, les nombreux arrêts pour regarder la carte et se repérer font qu’il vaut mieux préférer la marche.
Pour débuter, deux options : soit à Beşiktaş si vous souhaitez faire une halte au Palais Çırağan. Joyau de l’architecture ottomane, il a été réhabilité. C’est depuis l’hôtel de luxe Çırağan Palace Kempinski. En y résidant, vous pouvez donc petit déjeuner près de la piscine, avec le Bosphore au second plan, ou, prévoir une demi journée spa. Le hammam historique, avec ses céramiques et son décor délicat est un des plus beaux qui soit. Ensuite, marchez jusqu’à Ortaköy – ce tronçon n’est pas le plus plaisant de l’itinéraire (assez urbain, trafic automobile dense) mais la halte précédente vaut le détour.
Sinon, débutez directement à Ortaköy avec sa gigantesque mosquée, une des plus sacrées de Turquie. Etre là à l’heure d’une des prières est particulièrement impressionnant, autour des oiseaux qui s’envolent.
Poursuivez votre route vers le Nord en traversant le petit parc Cemil Topuzlu. Vous arrivez ensuite à Arnavutköy, le quartier anciennement arménien. C’est là que la promenade sur le Bosphore prend des airs villageois. L’atmosphère intimiste règne. Les hommes viennent faire des plongeons et se donner en spectacle, au pied de maisons en bois aux teintes pastel.
L’anse derrière, c’est Bebek le quartier un peu plus tape à l’œil, prisé des bourgeois et des expatriés. On peut boire de bons jus de fruits frais en surplombant la ville au Mangerie. Preuve de l’ouverture du lieu, c’est aussi l’un des rares endroits de la ville où manger du bacon (même si, en tant que touriste, nous préférerons toujours un bon iskender, plus local). Si vous voulez vous faire les mollets, montez sur les hauteurs de la colline, au milieu des arbres, et de charmantes maisonnettes cachées dans la végétation. En guise de gratification, terminez par la pâtisserie Gram Bebek. Elle est tenue par Didem Senol, ancienne cheffe du Lokanta Maya et auteure d’un beau livre dédié à la cuisine anatolienne. Crumble aux fruits rouges, crème caramel à la châtaigne, ou brownie au chocolat noir, entre autres.
Pour repartir à la fin de votre journée, vous pouvez opter pour le bus ou le taxi. Cependant, il y a un type de taxi très particulier à ne pas manquer : le water taxi – photo d’ouverture de l’article. Un petit bateau juste pour vous, qui vous dépose au port de votre choix. Les tarifs sont affichés avant, donc pas de surprise. Là, vous voyez la ville depuis le Bosphore, en mode panoramique. Particulièrement impressionnant au coucher du soleil.