Comment utiliser les prunes umeboshi?

Il y a des prunes umeboshi dans mon placard. Depuis plusieurs mois. Et pourtant, elles ne sont pas encore passées à la casserole. C’est une de mes maladies : dans une épicerie qui fait voyager, je ne sais pas résister.

Tous ces produits sont un appel à l’évasion. Comme si j’avais des petits morceaux de culture et de pays quand j’aime tant, toujours à disposition dans ma cuisine. Il y a un côté rassurant à cela.

L’ironie est qu’ensuite, je mets un temps fou avant de les préparer. L’angoisse de ne plus en avoir – même si je sais pertinemment que je peux en acheter à nouveau avec une grande facilité (merci Bruxelles, merveilleuse ville qui regroupe des communautés du monde entier).

Et aujourd’hui, j’ai décidé que ça suffisait. Alors, méthodiquement, lentement, patiemment, je vais commencer à préparer et utiliser toute mon épicerie nomade.

Débutons par le Japon et les prunes umeboshi. Ce sont des prunes vertes, qui macèrent et fermentent dans du sel pendant de longs mois. Parfois, avec des feuilles de shiso pour donner une couleur rougissante.

Le résultat est salé, très astringent. Assez surprenant la première fois.

C’est un ingrédient idéal pour accompagner le goût neutre du riz. Au Japon, la prune umeboshi est souvent servie avec des onigiri, ces triangles de riz accompagnés d’algue nori.

Voici donc d’autres idées glanées autour du web pour utiliser des prunes umeboshi.

Limonade aux prunes umeboshi

Au Vietnam, nous buvions régulièrement des limonades acidulées et salées. On y trouvait des petits citrons verts et du sel. Le même profil aromatique que la prune, de quoi donner envie d’essayer.
Pour un litre, j’ai écrasé une prune umeboshi à la fourchette puis j’ai ajouté le jus d’un citron. Bien mélanger et laisser infuser et rafraîchir tranquillement au réfrigérateur pendant au moins deux heures pour que les saveurs se rencontrent. Vous pouvez également ajouter quelques feuilles de menthe fraîche pour un résultat encore plus désaltérant.

Poulet aux prunes umeboshi

Un mijoté tout simple qui permet de mettre en valeur la saveur si particulière de la prune. Bonus : que quelques ingrédients et un plat qui se prépare en cinq minutes.
La recette est ici.

Glace aux prunes japonaises

Je n’ai pas (encore) essayé cette recette. Cependant, l’alliance onctueuse yaourt – crème – miel semble bien aller avec le tranchant de la prune japonaise.

La recette est ici.

Congee chinois

Le congee est un porridge au riz. Assez liquide, presque comme une bouillie. Le riz doit vraiment se défaire et fondre dans le bouillon. Il faut donc le cuire pendant au moins une heure. C’est un mets que l’on retrouve souvent sur la table du petit déjeuner. Très neutre, volontairement très fade. Ensuite, ce sont les toppings qui apportent du caractère. Ciboule ciselée, oeufs de cent ans. Petits morceaux de porc frit. Mais aussi, prune umeboshi écrasée à la fourchette.

Udon au beurre et prunes umeboshi

Une adaptation (très très libre) de cette recette qui me permet également d’utiliser mes udon qui étaient dans le placard depuis trop longtemps. La sauce combine donc le soyeux du beurre et l’acidulé – astringent de la prune. Avec un peu d’ail, de sauce soja et de vin de riz, c’est succulent. J’ai repris les proportions de la sauce et j’ai musclé en quantité de légumes. Poivrons, asperges, oignons et carottes en tête. Puis je n’ai pas mis de champignons. Bref, j’ai presque tout changé (!) mais la recette originale était l’inspiration parfaite.

La recette est ici.